À l'annonce du sujet de ce dossier, je sentais poindre
une lumière d'intérêt dans l'oeil de mon interlocuteur,
intérêt mêlé toutefois de perplexité : "Y en a t-il
eu tant que cela ?", "Qui, par exemple ?",
"N'existe-t-il pas un lien de parenté entre Fanny et
un certain Félix, de même qu'entre Clara et Robert ?"
Pour ma part, j'avais, au cours de mes études musicales,
rencontré l'un ou l'autre nom, sans plus. Je me rappelle
d'une pièce de concours de piano imposée et obligatoirement
écrite par un (sic) Belge : Jacqueline Fontyn.
Intriguée et poussée par la curiosité, je décidais
d'entreprendre, ce qui s'est avéré par la suite, une véritable
expédition à la recherche de compositeurs féminins. Rassurez-vous,
celle-ci ne prendra pas l'allure d'une croisade. Mon but
ici n'est en aucun cas de brandir l'étendard de la cause
féministe.
Par ce guide, je me propose de repérer la présence
de femmes dans un secteur d'activité culturelle et de
cataloguer leur production enregistrée et disponible à la
Médiathèque de la Communauté française de Belgique.
Pascale Françoys
NB : Même si l'emploi du mot est préconisé en 1847 par
un journaliste, l'appellation "compositrice" peut
sembler inhabituelle dans le langage courant. J'ai
délibérément choisi de féminiser les noms de métiers ou
titres après vérification dans la terminologie ayant cours
officiellement (1).
(1) Mettre au féminin : Guide de féminisation des noms
de métier, fonction, grade ou titre. - Communauté
française de Belgique - Direction générale de la Culture
et de la Communication, 1994.
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tardive de la femme compositrice >>