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29 janvier 2010
 

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Lodewijck Mortelmans

Lodewijck Mortelmans est né à Anvers en 1868. Elevé dans un milieu cultivé, il se tourne très vite vers la musique et suit le cursus traditionnel en vigueur à l’époque. Dès 1887 il est reconnu à part entière et obtient le « Prix de Rome » deux ans plus tard après une formation poussée auprès du compositeur Peter Benoît. On le reconnaît essentiellement comme le compositeur flamand qui a permis progressivement l’évolution du langage musicale du style romantique vers l’impressionisme. C’est dans la nature du plat pays qu’il trouvait ses sources d’inspiration lors de ballades qu’il affectionnait particulièrement. Excellent dans le domaine vocal accompagné, L. Mortelmans laisse un répertoire varié au sein duquel on se laisse séduire par le charme et la grâce de la ligne mélodique et, si la figure dominant en cette seconde moitié du XIXe siècle était Peter Benoît , Mortelmans réussit à redonner un nouveau souffle à l’écriture orchestrale.

La suite de l'article de Philippe Cantaert

Strauss : Elektra

Avec Elektra, La Monnaie retourne au mythe abordé par les deux opéras d’Iphigénie de Gluck. Hugo von Hofmannsthal, le librettiste de Richard Strauss, choisit Sophocle comme point de départ: Klytemnestre avec l’aide d’Egisthe, son amant, assassine le roi Agamemnon. Electre sa fille veut venger sa mort. La vengeance passera finalement par Oreste mais entrainera la mort d’Electre, anéantie par ce bonheur frénétique. Hofmannsthal transforme notablement le contexte psychologique de la tragédie grecque. Il met l’accent sur le personnage d’Electre et sur une conception du destin qui diffère des mythes grecs dans lesquels les dieux ou les oracles sont ceux qui décident et où les héros n’ont pas la possibilité de choisir. Quand Oreste exécute enfin l’acte qu’Electre s’était promise d’accomplir, sa vie n’a plus de sens. Chez Hofmannsthal, elle ne peut que mourir quand chez Sophocle elle renait. Le livret développe une atmosphère fin de siècle viennois, pénétrée de la sombre vision de Nietzsche sur la Grèce antique, de l’interprétation freudienne des rêves et de l’image obsédante de la « femme fatale ». Peu d’opéras respirent une atmosphère aussi étouffante qu’Elektra de Richard Strauss ; c’est l’un des plus extrêmes dans lequel le personnage central se perd dans un monde de meurtre et de mort, d’excès qui disloquent les principes mêmes de l’existence. Où qu’Electre regarde, le passé, le présent ou l’avenir, elle ne voit que la mort, l’assassinat et la vengeance, elle ne peut gouter à la douceur de l’oubli. Le compositeur adopte une forme en un acte unique, une centaine de minutes sans pause de sorte que l’écrasante tension dramatique ne puisse pas être interrompue. Il pousse également la musique au-delà de ses limites, avec des dissonantes qui ne se résolvent pas, des rythmes abrupts et primitifs et des concentrations polytonales dans lesquelles il explore et franchit les frontières de la tonalité. C’est un langage brûlant et cru que l’orchestre tout comme les voix expérimentent. Il en était si conscient qu’en 1925 il avertissait les chefs d’orchestre avec ses mots : « vous ne devez pas transpirer pendant l’exécution, seul le public doit sentir la chaleur. »

La Monnaie du 19 janvier au 4 février 2010
Notre dossier sur Elektra


 

Chopin


Il y a deux siècles naissait Chopin. Sa musique fut fort appréciée de son vivant. On admirait ses talents de pianiste, son toucher délicat, ses phrasés chantant (n’était-il pas surnommé le « Bellini du piano » ?), ses qualités de professeur… Aujourd’hui, ses œuvres séduisent toujours un large public. Comme chaque grande personnalité, il est utile de la revisiter, de la dépoussiérer des idées reçues, acceptées sans avoir toujours été expérimentées. Nous vous proposons, tout au long de cette année, de redécouvrir Chopin à travers nos collections, thèmes par thèmes, en vous donnant des pistes d’écoutes. Découvrez nos playlists et podcasts qui paraîtront régulièrement sur notre site. Nos centres de prêt vous présenteront également leur choix tout au long de cette année…

Notre dossier Chopin

Bellini : I Capuleti e i Montecchi

L'histoire I Capuleti e i Montecchi de Bellini est celle de Roméo et Juliette, tirée de l'oeuvre de Shakespeare, qui a connu bien des versions musicales depuis la Renaissance. Bellini et son librettiste Romani ne s'inspirent pourtant qu'indirectement du grand dramaturge anglais, se basant plutôt sur des textes italiens du 15ème siècle. Le résultat peut être cependant considéré comme un des chefsd'oeuvre du Maître sicilien, mort prématurément à l'âge de trente-quatre ans. La mélodie atteint ici la perfection, offrant des pages de musique sublime, inégalées dans toute l'histoire du chant. L'orchestration est simple et sert d'écrin pour les voix.

Liège, Palais de l'Opéra, du 26 janvier au 7 février 2010

 

 
 

Un bel instrument

Il y a quelques années, l’éditeur belge Ricercar nous avait gratifiés en 1993 d’un Guide des instruments baroques (BA0160) et en 1996 d’un Guide des instruments de la renaissance (AA4555), tout deux en trois CD, accompagnés par un livret illustré. Fin 2009, Jérôme Lejeune remet le couvert et propose cette fois-ci un Guide des instruments anciens (GD5001) sous forme d’un riche coffret de huit disques compacts accompagné d’un livre de 200 pages illustré de nombreuses gravures et de photos couleurs. Le propos est de parcourir par le texte et l’exemple sonore l’évolution des instruments du Moyen Âge à la fin du XVIIIe siècle.

La suite de la critique de Benoit van langenhove

 


 

 

 
 

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