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Bardenklänge, op.13
Adam Holzman, guitare |
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Médiathèque
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Quel rapport peut-il y avoir entre une overdose de strychnine et la composition d'un recueil de pièces pour guitare ? Rien de plus que la prescription un peu leste de cette drogue violente imposée par son médecin au compositeur d'origine slovaque, Johann-Kaspar Mertz à qui il fallut un an pour se remettre de ce traitement, pour le moins original, des névralgies. Mertz, qui fut un des plus brillants représentants de l'école viennoise de guitare au début du XIXe siècle, mit cette période à profit pour composer ses Bardenklänge qui lui furent inspirés par la lecture des poèmes du barde gaélique Ossian, lequel aurait vécu au IIIe siècle. En réalité, on le sait, Ossian n'a jamais existé et ces textes, qui enflammèrent toute l'Europe romantique et inspirèrent plus d'un peintre ou musicien, étaient l'oeuvre d'un aimable écossais, James MacPherson, qui vécut à la seconde moitié du XVIIIe siècle. Terminé en 1842, le recueil des Bardenklänge de Mertz comporte vingt-cinq pièces pour guitare, instrument dont la vogue tendait quelque peu à décliner à cette époque. Elles ont le même charme que bien des pièces contemporaines pour le piano au style desquelles elles s'apparentent souvent, cherchant à traduire les atmosphères nostalgiques et embrumées décrites par Ossian. On y trouve de délicieuses pièces de caractère (Unruhe, Danse des Elfes, Gondoliera, Tarentelle...), un Chant sans parole dont le titre - autant qu'une Grotte de Fingal - évoque Mendelssohn et bien d'autres encore très joliment jouées par Adam Holzman, artiste très réputé au Canada et aux États-Unis où il mène une carrière consacrée à l'enseignement et au concert. (Attention, ne pas le confondre avec son homonyme, le musicien de jazz Adam Holzman). Un disque apaisant qui fleure bon l'atmosphère sereine des salons bourgeois de la Vienne romantique.PW |
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