Accueil I Notre sélection discographique I Les disques du mois I En concert I Nos dossiers I Liens I Contenu du site

Travers-sons

Le choix des médiathécaires

HOFFNUNG'S MUSIC FESTIVALS

Horovitz - Chagrin - Arnold - Baines - Reizenstein - Searle - Chopin - Haydn - Jacob...

Dennis Brain - Yvette Arnaud - Gerard Hoffnung - Elisabeth Poston - Lionel Salter...

Hoffnung Symphony Orchestra - Dolmetsch Ensemble - Trumpet of the Royal Military School of Music - Hoffnung Tuba Quartet...
 
Norman del Mar - Malcolm Arnold - Lawrence Leonard...

Cote Médiathèque

GD1909

Pour connaître des détails supplémentaires et la disponibilité de ce média, cliquez sur la cote.

Né en 1925 à Berlin, Gerard Hoffnung arrive comme réfugié à Londres en 1939. Génial touche-à-tout à la manière de Boris Vian, Hoffnung a réalisé durant sa courte existence (il est mort à l'âge de 34 ans) de quoi remplir plusieurs vies. Artiste, professeur, réalisateur de dessins animés, caricaturiste, musicien et joueur de tuba, producteur d'émissions radiophoniques et conférencier recherché étaient quelques-unes des facettes de ce créateur multiple. En 1956, Hoffnung conçoit au Royal Festival Hall de Londres un concert symphonique de pièces de musique nageant entre humour et caricature hilare. Des commandes ont été passées parmi des compositeurs britanniques réputés (Malcolm Arnold, Francis Chagrin, Joseph Horowitz, Gordon Jacob, Franz Reizenstein, Humphrey Searle, Matyas Seiber et Donald Swann) qui ont pu exercer sans frein leur causticité. Face à un immense succès, le Festival Hoffnung connaîtra deux éditions supplémentaires en 1958 et en 1961. Depuis, ces pièces ont parcouru les salles de concerts du monde entier déclenchant à chaque fois l'hilarité et l'enthousiasme du public. Un des classiques de Hoffnung écrit pour cette occasion est le Concerto brillant et ridicule Popolare , le Concerto de piano pour finir tous les concertos de piano, composés avec l'aide de Franz Reizenstein. C'est un truisme de dire que tous les concertos sont des batailles entre le soliste, le chef d'orchestre et l'orchestre. Mais rarement ce conflit a été exprimé avec une telle clarté sur une scène de concert : l'orchestre joue les premières mesures du Concerto n°1 pour piano de Tchaïkovski, tandis que le pianiste répond avec détermination en jouant  le Concerto pour piano de Grieg ! Ecouté cette lutte entre  le pianiste et l'orchestre pour avoir le dernier mot, ou plutôt le dernier accord. Savez-vous que la Mazurka n°47 de Chopin sonne délicieusement quand elle est jouée par quatre tubas (dont Hoffnung himself) ? Savourez les charges contre le sérialisme ambiant des années 50 avec Punkt Contrapunkt et Le Barbier de Darmstadt de Searle. Découvrez comment Verdi ou Stravinsky auraient composé des annonces publicitaires s'ils avaient cédé à quelques sirènes mercantiles. Donald Swann, un autre complice d'Hoffnung, savait que Haydn avait écrit l'accord fortissimo dans le mouvement lent de la Symphonie  "La Surprise" pour réveiller le public qui somnolait durant le concert après avoir mangé avec excès à l'un des banquets gargantuesques de la cour d'Esterhazy. Mais Donald Swann n'ignorait pas également qu'après avoir été réveillée, l'assistance était retombée dans son sommeil digestif. C'est pour cette raison qu'il a inséré une série de surprises supplémentaires dans la partition, de façon à garantir aux musiciens un auditoire éveillé. Le point culminant de ces concerts est l'opéra, aussi écrit par Reizenstein, avec un livret de William Mann : Let's fake an opera ou The Tales of Hoffnung (que l'on pourrait traduire par Truquons un opéra ou Les Contes d'Hoffnung). L'oeuvre incorpore une douzaine de chanteurs spectaculaires  dans une juxtaposition joyeuse, incongrue et ridicule d'opéras familiers. L'ouverture de l'opéra, avec Beckmessser courtisant une Azucena très sexy devant une usine de cigarette du vieux Nuremberg, vous donne déjà une idée du ton.
 

BvL    

 

Copyright © 2003 La Médiathèque