Aïda Cristiana Gallardo-Domâs - Olga
Borodina - Vincenzo La Scola Choeur Arnold
Schoenberg
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Médiathèque
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Aïda est probablement l'opéra de Verdi le moins connu. Cette affirmation peut paraître paradoxale pour une partition qui fait la joie des publics de tous les opéras en herbe (ou en gradins) de la terre. Et c'est là que réside le terrible malentendu d'Aïda : le grand public y voit un opéra à grand spectacle, quand le mélomane y entend une succession de scènes intimes qui traitent du conflit insoluble entre l'éthique et la nature, entre la loi morale et les exigences de la vie, un drame où l'amour, la jalousie, le devoir, l'honneur et la trahison se heurtent avec violence. Au sein de l'œuvre de Verdi, Aïda est considérée comme une œuvre de consolidation, dans laquelle le compositeur met à profit ses années d'expérience avant de se forger le nouveau langage audacieux de ses derniers opéras. Chronologiquement, Aïda (1871) se situe entre Don Carlos (1ère version) (1867), les révisions de La Forza del destino (1869) et la Messa di requiem (1874). Cette écriture et cette instrumentation proche de la musique de chambre ont conduit Harnoncourt à enregistrer sa première intégrale consacrée au compositeur italien. Et il est vrai que l'orchestre est le grand triomphateur de cette nouvelle Aïda discographique: où a-t-on pu entendre cette transparence, cette clarté polyphonique, ces couleurs proprement inouïes dans l'orchestre de Verdi ? Malheureusement, la distribution vocale n'est pas à la hauteur. Si Hampson et Borodina s'en sortent, par contre, nous sommes plus réservés devant l'Aïda de Gallardo-Domâs, frémissante dans les moments de pur lyrisme et dépassée ailleurs par les exigences du rôle. Quant au Radamès falot d'un Vincenzo La Scola en perdition stylistique qui n'assure que les notes, oublions-le ! BvL |