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Suites et Grounds
Toros Can, piano
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Médiathèque
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Après les belles interprétations au piano de Rameau (Alexandre Tharaud) et Couperin (Angela Hewitt), c'est aujourd'hui Henry Purcell qui voit son oeuvre pour clavier confiée au grand piano de concert moderne. Surprenant lorsqu'on sait que ses pièces sont d'une écriture fluide, riches d'une ornementation réservée, de prime abord, au seul clavecin ou virginal. Toros Can, formé à Londres, signe ici un disque qui évoque son passage et ses études dans la capitale anglaise et choisit un grand piano Fazioli pour mettre en relief ce que d'aucuns considéreraient plutôt comme des miniatures. Le résultat est plutôt positif. Le jeu de l'interprète est clair, joliment articulé et le tout baigne dans une atmosphère sereine et apaisante. S'il y a une petite réserve à émettre par rapport à cette courageuse entreprise, elle viendrait plutôt du choix des tempi, parfois trop alanguis lorsqu'il s'agit de mouvements "lents"... la notion de lenteur étant bien différente selon les époques. Mais il y a tout le reste de ce disque assez surprenant, avec sa joie de vivre tranquille et sa lumière. Espérons qu'il contribuera à susciter la curiosité des uns et des autres et à faire connaître une facette moins exploitée de l'oeuvre du grand compositeur anglais.PW |
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