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Travers-sons

Le choix des médiathécaires

Claudio MONTEVERDI (1567 - 1643)

Il Ritorno d'Ulisse in patria

Vesselina Kasarova - Dietrich Henschel - Jonas Kaufmann - Isabel Rey - Thomas Mohr

Orchestra La Scintilla de l'Operahaus Zurich
Nikolaus Harnoncourt (direction) - Klaus-Michaël Gruber (mise en scène) - Felix Breisach (réalisation)

DVD PAL - Zone : 0 - Son : PCM stéréo / Dolby Digital 5.1
Image 16:9 - Sous-titre : GB, D, F, SP - Durée : 155'

Cote Médiathèque

BM7260

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Il Ritorno d'Ulisse in patria a été créé sans doute au début de la saison du Théâtre San Cassiano de 1640. C'est dans ce théâtre qu'eut lieu la première représentation payante d'un opéra. L'oeuvre nous est connue par deux sources, une partition manuscrite découverte dans les collections de la Bibliothèque nationale de Vienne et un livret à la Biblioteca Marciana de Venise. Comme souvent, ces sources ne concordent pas puisque Venise nous laisse entrevoir un opéra en cinq actes tandis que la partition de Vienne n'en contient que trois. Le manuscrit ne livre aucune instrumentation. On sait d'après des livres de comptes qu'il n'y avait qu'une dizaine d'instrumentistes : violon, cordes graves, théorbes et claviers. Les choix d'Harnoncourt privilégient, non pas l'économie, mais une reconstitution fastueuse, dans l'esprit des opéras de cour. Après l'époustouflante production Ponnelle / Harnoncourt (BM7253) où les musiciens et les chanteurs bourdonnaient en tous sens, cette nouvelle production de l'Opéra de Zurich marque la volonté d'afficher une radicalité, un théâtre du pauvre où les moyens ne sont utilisés qu'à bon escient. Omniprésent, le mur blanc d'un maison méditerranéenne, percé de fenêtres, et un plateau tournant : Gilles Aillaud, le fidèle décorateur de Grüber, imagine un décor où le réalisme confine à la stylisation. Dans cette sobriété dramatique, quelques moments de grâce comme un instant infini, comme suspendu dans le vide, la lente et longue litanie de Kassarova, Pénélope bloquée dans sa solitude et son attente insupportable du retour improbable d'Ulysse, ou la magie d'un théâtre de marionnettes pour la très longue scène de l'affrontement avec les Prétendants. Et surtout l'élégance des corps et des gestes, à la fois ténus et tendus.

BvL    

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