Au début du XIXe siècle
1810 marqua le début de la régence
de Georges IV reprenant en main la difficile succession
de son père. L’Angleterre se trouvait en guerre avec
la France tandis qu’à l’intérieur, la révolution
industrielle avait créé une misère
innommable dans la classe laborieuse. Le libéralisme
était total au mépris du travailleur qui n’avait
pas de parti pour le représenter au Parlement. Néanmoins,
ce libéralisme forcené allait faire de l’Angleterre,
pour un temps, la plus grande puissance du monde.
Faisant suite aux sept ans de règne
de Guillaume IV (1830 - 1837), le règne de Victoria
(1837 - 1901) allait laisser une très forte empreinte
sur la vie sociale et culturelle du pays.
Le renouveau religieux lié à
la reconnaissance des droits des catholiques allait donner
le jour à un répertoire musicale neuf (GC1577
- GC1579 -
GC1582 -
GC1583).
Parmi les musiciens qui redonnèrent
un certain lustre à la musique religieuse, on peut
citer John Goss (1800 - 1880) qui succéda à
Thomas Attwood comme organiste à l’église
Saint Paul et fut l’auteur d’anthems dont le très
beau If we believe that Jesus died (GC1580)
ainsi que de musique profane (DA4976).
Samuel Sebastian Wesley (1810 - 1876) issu
d’une dynastie de musiciens apporta ses lettres de noblesse
à l’anthem. Ses compositions (DW5611)
ont un souffle puissant et dramatique tel The Wilderness
(DW5610);
on lui doit aussi des psaumes, des services complets d’une
belle facture et des pièces pour orgue.
C’est à cette époque que se
produisit la grande fracture entre le genre savant (musique
des salles de concert, des salons, musique religieuse) et
le genre populaire (chansons, musique de danse). Les "Proms"
tirent leur origine de cette époque et du goût
des Londoniens pour la musique que l’on pouvait écouter
dans les jardins en prenant une collation.
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